FIN D’ANNÉE, DOUCEUR DE L’AIR ET SOIRÉES LUMINEUSES N’AIDENT PAS À TRAVAILLER NI À RESTER CONCENTRÉ: CETTE PÉRIODE DE L’ANNÉE S’ANNONCE COMME L’UNE DES PLUS DIFFICILES À TRAVERSER POUR LES JEUNES ET LEURS FAMILLES. À L’APPROCHE DES EXAMENS, UNE FORTE TURBULENCE MENTALE ET ÉMOTIONNELLE AGITE ET DÉSTABILISE LES ADOLESCENTS ET LES ÉTUDIANTS. VOYONS COMMENT FAIRE BAISSER LA PRESSION, GÉRER LE STRESS ET ENTRER EN PLEINE POSSESSION DE SES MOYENS. C’EST PARTI!
"La lucidité de l’instant pour donner le meilleur de soi, c’est motivant!"
En premier lieu, il est nécessaire que l’adolescent qui révise se visualise comme un athlète de haut niveau préparant une épreuve à laquelle il ne peut pas échouer, un défi lancé à soi-même, en quelque sorte. Après la nécessaire planification des épreuves et des révisions vient l’heure de l’engagement solennel de respecter ce calendrier. Mais voilà, le découragement, lié à la fatigue ou à l’envie de profiter des beaux jours, pointe son nez et les intentions partent en fumée. Les saboteurs « je n’y arriverai jamais », « je ferai ça demain», « je joue cinq minutes pour me étendre… Comment, déjà une heure de passée ? » renforcent le sentiment d’inefficacité et l’insécurité. Alors, face au stress ambiant et croissant, il est temps d’agir en pleine conscience et de sortir les outils.
La Pleine Conscience pour mieux réviser
Cette ancestrale technique de centrage sur soi est une véritable malle aux trésors d’outils et d’exercices à pratiquer en complète autonomie, pour exploiter pleinement ses capacités et faire diminuer le stress. Elle est définie par Jon Kabat-Zin comme l’action de «porter son attention sur le moment présent, instant après instant, de façon intentionnelle, et sans jugement de valeur. » Cette méditation de Pleine Conscience doit être perçue comme un entraînement à ouvrir la conscience à nos actions, à distancier nos émotions et à éloigner les jugements parasites. Lorsque baisse de concentration, boule au ventre, insomnie ou crise de panique surgissent, la Pleine Conscience agit comme un régulateur thermique qui ferait baisser la pression. Elle permet donc de maintenir son attention, de visualiser les objectifs, les moyens et de passer à l’action sans émettre de jugement négatif sur la situation ou sur soi. De plus, elle agit simultanément sur plusieurs plans : gestion du stress certes, mais également détente de l’esprit et relâchement musculaire. L’attention est focalisée sur l’instant de l’effort, sur les tâches à accomplir afin de les effectuer pleinement et consciemment. La lucidité de l’instant pour donner le meilleur de soi, c’est motivant!
Son utilité en période d’examen n’est plus à démontrer
Que diriez-vous d’un outil qui permettrait de gérer son stress, d’apprivoiser les émotions envahissantes, de réduire l’anxiété, d’améliorer la perception du moment de travail, de conquérir de la confiance en soi, bref, d’atteindre un état de performance ? La Pleine Conscience, si pratiquée quotidiennement et adaptée aux circonstances, ne relève pas de l’expérience métaphysique, mais d’une gymnastique cérébrale très encadrée et bénéfique. En situation d’examen, elle fait des miracles pour qui veut bien prendre la peine d’essayer. Elle ne remplace aucunement le travail, mais le rend plus conscient et plus efficace : l’esprit est aiguisé, l’effort est accepté et les apprentissages conscientisés. Le stress et l’anxiété fuient devant une conscience dynamisée, une confiance en soi croissante et la satisfaction de l’effort de travail. Chaque adolescent en période d’examen peut apprendre à :
- Prendre conscience de l’instant nécessaire pour réviser et adopter la posture adéquate.
- Éloigner les pensées négatives, les autojugements tels que « ça me gonfle », « Je suis nul dans cette matière » et bien d’autres.
- Passer à l’action en adoptant des stratégies efficaces
- Chasser les inquiétudes et les scénarios catastrophes comme celui de la page blanche.
- Focaliser son attention, aiguiser ses capacités, se concentrer pleinement.
- Rester concentré et mémoriser méthodes et contenus. Vous voulez en savoir plus ?
Comment la pratiquer
Au début, encadré par un thérapeute, un coach ou un sophrologue, en petits groupes ou individuellement, on apprend. Rien d’ésotérique ni de mystique, une simple écoute de soi et de notre respiration. Petit à petit, avec la détermination d’un chef d’orchestre, on s’écoute, on accepte et on régule. Être là, avec soi, pleinement conscient.
- Le premier exercice à pratiquer quotidiennement est celui de la «météo intérieure » pour entrer en contact avec l’instant présent. Deux à trois semaines avant les examens à raison de cinq minutes par jour et la connexion à l’instant s’établit très vite, favorisant la concentration.
- Un deuxième exercice utile pour chasser les inquiétudes et les plans catastrophes est le «balayage ou scan corporel ». Un peu plus long, il nécessite environ trente minutes deux à trois fois par semaine.
- Pour les anxieux, « le nuage des pensées » entraîne l’esprit à repérer puis mettre à distance et, enfin, chasser les idées négatives et autojugements.
- Le jour de l’examen, savoir focaliser son attention prendra deux minutes et déclenchera la production de l’hormone du bien-être, à condition d’être entraîné.
- Au moment de l’épreuve, heureux sera celui qui aura appris à méditer. Un exercice de régulation de la respiration associé au «nuage des pensées» permettra de chasser les doutes et crises de panique, ni vu ni connu !
Vous l’aurez compris, pas de miracle, tous ces exercices se travaillent chaque jour. L’esprit s’entraîne ainsi à devenir plus calme et plus performant. Là, le miracle se produit, car on se découvre capable et efficace. Alors, quand commencez-vous? Je vous souhaite de bonnes révisions productives. Méditer c’est gagner !
Valérie THEVENIAUT